Les activités humaines

Ce patrimoine naturel est en partie liée aux activités humaines installées au coeur des vallées Péri-angoumoisines : création d'un réseau hydographique complexe du fait des activités industrielles, activités agricoles traditionelles, anciennes carrières, gestion forestière durable, entretien des bords de rivière et des ouvrages hydrauliques...

 

Agriculture, industries, chasse, patrimoine architectural... L'eau est un élément clé de ces 3 vallées qui en a façonné leurs paysages. Le contexte périurbain lié à l'agglomération d'Angoulême génère de fortes affluences : promeneurs, randonneurs, grimpeurs aiment profiter des espaces ouverts qu'offrent les coteaux.

 

Ainsi, les Hommes et les activités qu'ils pratiquent façonnent le paysage et contribuent à la richesse biologique du secteur. 

 

L’agriculture

 

L'agriculture est la principale activité économique sur le site Natura 2000.

Les 2 pratiques agricoles dominantes sur le site sont les cultures annuelles (maïs fourrager ou grain) et le pâturage. La fauche est encore conduite sur plusieurs parcelles de fonds de vallées, assez précocement et souvent suivie d'un pâturage sur regain.

L'agriculture est désormais absente des coteaux et des pelouses sommitales (les "chaumes"). Ces milieux sont donc en grande déprise. A l'opposé, les milieux de fonds de vallées ont plutôt connu une intensification avec le développement de la maïsiculture, sauf au niveau des parcelles les plus humides (anciens prés à litière). Ces dernières ont vu une évolution différente : soit fermeture du milieu après abandon, soit mutation par création d'étangs d'agrément, ou plus rarement par plantations de peupleraies.

Le maraîchage prend place essentiellement en aval du site, alors que la céréaliculture est plutôt réservée aux terres drainantes des plateaux.

Le maintien d’une activité agricole d’élevage constitue un enjeu majeur pour la biodiversité du territoire : maintien des parcours à pelouses calcicoles, fonctionnalité des prairies humides, entretien des prés à litière...

 

La gestion forestière

Environ 800 ha de chênaies thermophiles sont recensées sur le site Natura 2000. Ces étendues constituent une très grande part des boisements du site et sont soit laissés en libre évolution, soit gérées de manière extensive par des coupes de bois de chauffage. Ce mode d'exploitation correspond tout à fait une gestion durable de ces types de boisements qui sont des habitats stables et qui nécessitent une intervention humaine assez lâche.

Pour les boisements des fonds de vallon, une gestion différenciée de la ripisylve (forêt des rives) est nécessaire pour éviter la fermeture des cours d’eau. Il faut rappeler que 2 habitats d’intérêt communautaire sont présents sur ces milieux rivulaires (Aulnaie-frenaie et mégaphorbiaie). Sur la Charraud et les Eaux Claires, ces entretiens sont menés par les SIAH de ces rivières.

 

La gestion des cours d'eau, de leurs rives et de leurs aménagements

Les SIAH de la Charraud et des Eaux Claires mènent des politiques d’entretien et de gestion de ces rivières avec comme objectifs : 

  • maintenir le libre écoulement des eaux et travailler à leur diversification (pour créer de nouveaux habitats favorales à la faune et la flore des rivières),
  • gérer les ouvrages hydrauliques afin de garantir un fonctionnement satisfaisant de l'hydrosystème (action de désenvasement pour recréer des fonds graveleux ou sableux favorables au Chabot ou à l'Ecrevisse),
  • entretenir la ripisylve (la végétation des rives),
  • assurer la continuité piscicole et sédimentaire de ces rivières,
  • surveillance générale du cours d'eau (pollution, réglementaire...)

 

La chasse

La chasse est la principale activité de loisirs en fonds de vallées. Bécasses, Lapins et Colombidés sont les gibiers les plus recherchés. La manière dont ce loisir est pratiqué fait qu'il n'a que peu d'influence sur les habitats naturels et les espèces d'intérêt communautaire. Au contraire, les intérêts cynégétiques du secteur sont fortement dépendants de la conservation des habitats. Certaines actions d'entretien menées par les chasseurs ont ainsi une incidence positive sur les habitats naturels. La chasse est pratiquée au sein de nombreuses petites sociétés privées ou associations communales non agréées.

 

La pêche 

La pêche est la seule activité de loisirs qui touche directement l'eau et les milieux aquatiques. La pression de pêche est assez modeste sur le site, au niveau des rivières, malgré la présence de salmonidés. Les intérêts piscicoles et halieutiques du secteur restent bien sûr fortement dépendants du bon état de santé des cours d'eau.

 

Les autres loisirs

Les coteaux constituent une vraie zone récréative pour les usagers : promenade, randonnée et escalade constituent les principales activités de loisirs. Cette forte affluence présente quelques conséquences néfastes, mais localisées, sur les habitats naturels : érosion par piétinement, eutrophisation des sols, dépôts sauvages de déchets… auxquelles il faut rajouter la fréquentation des cavités, inconciliable avec un bon état de conservation des sites d'hivernage de chauves-souris.