Les enjeux du site

 

En croisant les diagnostics biologiques et socio-économiques, différents enjeux de conservation pour le site Natura 2000 ont pu être établis par les élus, scientifiques, techniciens, socioprofessionnels, associatifs et résidents impliqués dans le Comité de Pilotage et les groupes de travail.
Il ressort ainsi que…

 

… les pelouses calcicoles constituent l’enjeu majeur du site

Le site s'illustre avant tout par ses pelouses calcicoles qui représentent, près de 70 % de la surface couverte par les habitats d'intérêt communautaire du site. Si l’ensemble des surfaces de pelouses ne présentent pas le même caractère d’urgence vis-à-vis de la mise en place d’une gestion, il n’en demeure pas moins que ces habitats doivent être les premiers à être pris en considération afin de lutter contre la fermeture du milieu.

La remise en pâture des "chaumes" est la meilleure réponse que nous pouvons fournir à Dame nature !

 

… le maintien de milieux aquatiques fonctionnels est également un enjeu important, garant de la conservation des zones humides et de la faune aquatique qui leur est inféodée

A ce niveau, les habitats et espèces sont beaucoup moins originaux et généralement, en assez mauvais état de conservation mais l'élément « eau » est déterminant pour la conservation d'habitats connexes tels que les marais à Marisque et bien sûr, pour la faune aquatique. Les prairies humides et bas-marais alcalins sont aussi des habitats en régression à l’échelle du site : leurs surfaces sont désormais très réduites et, faute d’entretien, la saulaie les supplante très vite.

Là encore une intervention humaine (fauchage avec exportation, pâturage...) est indispensable au maintien de ces zones humides !

 

… les cavités présentent également une responsabilité particulière pour la conservation des chauves-souris, dont toutes les espèces sont protégées en France

Grand Rhinolophe

Il faut rappeler la grande variété des espèces recensées : 13 espèces au total ont été recensées. De plus, le site semble comporter de très belles potentialités pour l’hivernage des chiroptères, du fait de la densité de cavités, de la présence de quelques réseaux très développés et de la proximité de deux milieux à fort potentiels trophiques, les boisements et les zones humides, que les chauves-souris doivent mettre à profit en période péri-hibernatoire ou durant les phases d’éveil lors d’hiver doux. Certaines cavités à chauves-souris sont sujettes à une fréquentation incontrôlée qui est incompatible avec la préservation de nos mamifères volants !

Un effort de communication auprès des propriétaires mais aussi de la population en général doit s'opérer. Sur certains secteurs, cette sensibilisation peut être couplée à des actions de fermeture de cavités.

 

... les autres habitats naturels sont plus stables et présentent un degré d’urgence moindre (chênaie verte, les faciès à Buis ou l’Aulnaie-Frênaie...)

Il conviendra bien sûr de conserver ces habitats d’intérêt communautaire mais même en l’absence de mesures de gestion spécifiques, ceux-ci ne semblent pas menacés à court ou moyen terme.